06.11.2023

Une longue carrière au service du .lu et du DNS

Corporate

Après près de 24 années d’activité au secrétariat de Restena, Laurence Battani a pris le chemin de la pension à la fin du mois d’octobre 2023. L’occasion de revenir sur son parcours et son investissement pour les activités autour, principalement, des noms de domaine en .lu.

Laurence Battani entame sa carrière chez Restena à l’aube du troisième millénaire. C’était il y a presque 24 ans : moins de 7.000 noms de domaine en .lu étaient alors en circulation (contre plus de 116.000 en octobre 2023). À cette époque, on ne parle pas encore de Fondation Restena (qui sera créée quelques mois plus tard), mais du projet RESTENA mené sous l'autorité du ministère de l’Éducation nationale avec le soutien logistique du CRP Henri Tudor (devenu depuis le Luxembourg Institute of Science and Technology - LIST).

Lorsque Laurence franchit le seuil de la porte des bureaux de l’équipe projet RESTENA, elle renforce une équipe de sept personnes devant faire face à l’accroissement de l’activité autour des noms de domaine en .lu. Rapidement, elle s’attèle à ses deux premières missions : l'enregistrement des nouveaux noms de domaine en.lu et la mise en place d'un classement efficace et opérationnel pour ces derniers, alors totalement gratuits, qui abondaient par plusieurs dizaines chaque jour.

Des missions variées autour du .lu

La fin de la gratuité des .lu et la refonte des procédures en 2001 agrémentent les missions de Laurence. Désormais des tâches de facturation s’ajoutent à son travail quotidien. C’est ainsi qu’au fil des années, Laurence se spécialise sur le système des noms de domaine (Domain Name System – DNS).

« Quand je suis arrivée chez Restena, j'avais tout à apprendre au niveau des services réseau et sécurité, mais aussi et surtout au niveau de l'infrastructure d’enregistrement des noms de domaine du .lu. J'ai rapidement dû me mettre dans le bain, et au fil du temps et des formations, je suis parvenue à maîtriser le DNS. »

Son travail sur le DNS est fortement impacté en 2006 avec l’introduction du modèle dit ‘registry/registrar’ qui ouvre la commercialisation des .lu auprès de bureaux d’enregistrements de noms de domaine externes. Restena, qui reste toujours le registre du .lu, devient alors un bureau d’enregistrement parmi d’autres. Ce changement - qui renouvelle pratiques et challenges professionnels - lui fait découvrir, une fois de plus, une nouvelle facette du DNS.

« On avait l’impression que Restena était devenu indispensable. C’était un peu comme si nous étions devenu le chef d’orchestre des registrars (bureaux d’enregistrements, ndlr) intéressés par le .lu. Avec l’équipe du secrétariat de l’époque, on était là pour les aider, les guider, on n’était plus de ‘simples’ secrétaires. »

Une autre révolution de ses plus de deux décennies chez Restena intervient en 2011, lorsque l’enregistrement et la gestion des .lu - auparavant uniquement par formulaires papier - s’ouvre à la gestion en ligne. Une nouvelle fois, Laurence et l’équipe administrative de Restena se trouvent en ligne de mire pour accompagner, renseigner, guider ; cette fois les utilisateurs finaux des .lu sous la casquette de bureau d’enregistrement pour le .lu de Restena.

De Luxembourg à Belval

Du projet RESTENA à la Fondation Restena, Laurence suit les nombreux déménagements de Restena jusqu’à son installation en 2015 dans le quartier de Belval à Esch-sur-Alzette.

« Auparavant à Luxembourg, Restena avait un guichet avec fenêtre coulissante et pupitre où nous pouvions renseigner les gens sur place. Aujourd'hui, le contact avec les utilisateurs se fait essentiellement par téléphone ou par mail. »

Depuis lors, de nombreux projets ont successivement transformé l’approche du travail quotidien de Laurence. Parmi eux, le changement à la tête de la direction de Restena, la revue des sites internet de Restena et de son service .lu, la mise à jour de la plateforme de gestion des noms de domaine, ou bien encore la certification des activités de Restena selon la norme ISO/IEC 27001:2013.

Aujourd’hui, Laurence entend se consacrer à ses nombreuses activités extraprofessionnelles. Une foule de projets artistiques est d’ores et déjà prévue dans le futur planning de la nouvelle pensionnée.

« Le cadre de travail, les collègues, le dynamisme et cette sensation d’être interconnectée avec le monde entier vont me manquer, mais je sais que je ne vais pas m’ennuyer en pension. »